RER B : Le redressement se poursuit grâce au plan d'action d'urgence

Publié le 08 Juillet 2025

Considérée comme une ligne fragile, le RER B, maillon essentiel des transports franciliens avec près d'un million de voyageurs par jour, voit ses résultats progresser d'année en année. Grâce à un plan d'action efficace commandé en 2023 par Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France et d'Île-de-France Mobilités, la ponctualité de la ligne est passée de 85,1 % en 2023 à 89,2 % en 2025.

Axe fondamental du réseau, le RER B relie l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et Mitry-Claye au nord à Robinson et Saint-Rémy-Lès-Chevreuse au sud, en passant par le cœur de Paris. Avec près d'un million de voyageurs chaque jour, elle est l'une des lignes ferroviaires les plus empruntées d'Europe, avec le RER A. Elle fait l'objet d'un suivi renforcé de la part d'Île-de-France Mobilités, afin d'améliorer ses performances.

Le 30 juin 2025, Valérie Pécresse a tenu avec Yves Ramette, expert ferroviaire, en soutien d'Île-de-France Mobilités dans le suivi du plan d'action du redressement du RER B, une réunion avec la RATP, Transilien SNCF Voyageurs et SNCF Réseau pour faire le point sur la mise en œuvre de ses recommandations.  

Des résultats en nette amélioration

Les résultats du RER B sont à nouveau en amélioration sur le début de l'année 2025. La ponctualité entre janvier et mai 2025 est à 89,2 % contre 88 % à la même date en 2024 et 85,1 % en 2023. Les progrès sont perceptibles sur l'ensemble des axes nord et sud de la ligne. Ces résultats montrent à nouveau que le plein engagement dans l'application des actions prioritaires et la coordination de l'ensemble des acteurs portent leurs fruits.

Les actions déployées en 2024 se poursuivent et s'approfondissent en 2025 avec :

  • Une digitalisation plus importante du pilotage de la ligne, avec le recours à des algorithmes d'optimisation des trains, par exemple dans le tunnel Châtelet – Gare du Nord, et à des outils de coordination RATP/SNCF sur la gestion de la maintenance ;
  • Des effectifs supplémentaires financés par Ile-de-France Mobilités pour améliorer la robustesse de l'exploitation et gagner en réactivité en cas d'incidents : conducteurs de réserve, équipes de dépannage, régulation en cas de crise
  • Une meilleure application et utilisation des nouvelles procédures, par exemple sur la gestion des malaises à bord des trains (le nombre de malaises est toujours à un niveau élevé mais leur impact sur la ponctualité est beaucoup plus faible, - 40 % en 2024), ou encore sur la circulation des trains sous le régime de l'alerte radio, permettant de ne pas immobiliser un train en tunnel.
  • Un travail important réalisé sur la maintenance du matériel roulant et son articulation avec l'exploitation ainsi que sur les processus de remise à l'heure des trains.
  • Des investissements sur l'infrastructure (nouvelles voies de garage au Bourget pour désengorger la ligne, remplacement du Pont des Cathédrales, etc.).

Maintenir le cap sur les prochaines années

Ces résultats encourageants doivent maintenant se poursuivre dans un contexte de ligne qui reste fragile et empruntée par près de 1 millions de voyageurs chaque jour. Valérie Pécresse a annoncé le renforcement des objectifs du RER B dans le contrat RATP-Île-de-France Mobilités, qui sera à l'ordre du jour du conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités. Concernant la ponctualité, elle demande aux opérateurs de dépasser durablement les 90 % le plus rapidement possible.

Valérie Pécresse a également rappelé sa vigilance particulière pour les prochaines années. En effet, la ligne connaîtra une période de transition avec la mise en œuvre du grand plan d'investissement de près de 4 Md€ d'ici l'horizon post-2030 : déverminage des MI20 cumulé au vieillissement du matériel roulant actuel, mise en service du centre de commandement unique RER B & D (les travaux de démolition de l'ancien bâtiment se termineront cet été), déploiement du pilotage automatique (NExTEO), et la gestion de l'interface avec un autre projet non-financé par la Région (CDG-Express).

Elle a demandé aux opérateurs :

  • D'optimiser les plages de travaux prévus pour les étés 2025 et suivants, compte tenu du rattrapage post-JO et des projets de modernisation. Ces travaux sont nécessaires mais leur impact sur les voyageurs doit être maîtrisé.
  • Davantage d'engagements sur la performance de la ligne. La convention de performance entre Île-de-France Mobilités et SNCF Réseau qui devrait être signée à l'automne 2025 permettra de mieux les contrôler.

D'autres leviers complémentaires pour améliorer le service aux voyageurs à court terme

Afin de poursuivre cette amélioration et stabiliser la situation de la ligne, Île-de-France Mobilités a déjà acté d'autres mesures complémentaires, pour un coût de 5 millions d'euros, qu'elle finance intégralement :

  • L'augmentation de la capacité de dépannage du matériel roulant sur le site de Mitry, avec du personnel complémentaire, dont les effectifs seront finalisés en septembre et avec des outils informatiques communs plus modernes ;
  • Le renforcement de la régulation des flux à Châtelet et Gare du Nord, avec des agents déjà en place depuis avril ;
  • Une offre plus robuste en semaine et les weekends, avec plus de conducteurs en réserve le samedi sur la partie nord, une meilleure remise à l'heure aux terminus et des modifications de certaines origines-destinations pour réguler le trafic ;

Un plan d'action fructueux

Le plan d'action commandé à Yves Ramette en mars 2023 par Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités et de la Région Île-de-France, portait sur cinq axes majeurs :

  • Le matériel roulant, avec notamment l'arrêt de la rénovation lourde pour une rénovation légère des Mi84 (dont le retard s'accumulait sans visibilité claire) afin de gagner de la disponibilité du roulant pour l'exploitation, une concertation plus poussée entre les opérateurs pour piloter la maintenance avec le développement d'un système informatique commun d'exploitation et de maintenance ;
  • L'adaptation de la gestion des circulations au mass transit, avec notamment l'application de la nouvelle procédure sur les malaises voyageurs à Paris Nord et sur le sud de la ligne et l'amélioration de la cyno-détection grâce à plus de brigades ;
  • Le renforcement de la coordination des travaux entre les opérateurs ;
  • Une meilleure gouvernance, avec un comité de direction élargi RATP/Transilien SNCF Voyageurs qui se réunit tous les mercredis avec l'ensemble des parties prenantes ;
  • Le développement des outils communs, notamment pour faciliter la convergence des trains venant d'axes différents ou empruntant les mêmes tunnels dans Paris.

Par ailleurs, Île-de-France Mobilités a approuvé le financement pour l'acquisition foncière du nouveau terrain pour le centre de commandement unifié des RER B et D, une des 14 mesures prioritaires du plan d'actions. Les travaux de démolition du précédent bâtiment ont d'ores et déjà commencé.

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